DECLARATION SUR LES INCIDENTS GRAVES DE NKOTENG ET DE MBANDJOCK SUITE À DES REVENDICATIONS DE TRAVAILLEURS DE LA SOSUCAM ET L’INCAPACITÉ RÉDHIBITOIRE DU GOUVERNEMENT À DIALOGUER

Le mardi 4 février 2025, suite à des revendications de travailleurs de la société sucrière SOSUCAM de Nkoteng et de Mbandjock, les pouvoirs publics ont préféré, comme toujours, la violence au dialogue.

Sous toutes les réserves, il y aurait eu des morts dont le nombre reste encore imprécis, et de nombreux blessés, ainsi que des destructions de plantations et d’autres biens appartenant à l’entreprise et à des particuliers.

Je présente mes sincères condoléances ainsi que ceux des militants et sympathisants du MRC aux familles éprouvées. En outre, je souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Il faut être le gouvernement du RDPC pour faire intervenir des éléments armés là où un dialogue respectueux des travailleurs aurait suffi à détendre l’atmosphère dans une entreprise.

Dans une entreprise dirigée par de véritables managers, le dialogue social n’est pas un signe de faiblesse. Les patrons qui aiment leur entreprise et qui respectent le personnel, sans qui les actionnaires ne pourraient tirer des fruits de leurs placements, ne font pas intervenir les forces de sécurité portant des armes contre leurs salariés. Quand ils le font, il s’agit pour eux d’une grave incompétence managériale.

De même, l’intervention armée au sein de la SOSUCAM de ce 4 février 2025 est une preuve manifeste de l’incompétence du gouvernement dans la gestion des crises sociales.

Tout en invitant les travailleurs à ne pas s’attaquer à leurs outils de production, et d’éviter de céder à la colère et aux provocations de toutes sortes, je demande au Gouvernement de privilégier le dialogue dans la gestion de cette très délicate situation.

Fait à Yaoundé le 7 février 2025

Maurice KAMTO, Président National du MRC.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *