Pensées de MK N° 041 – 050

LA PENSÉE DE MK _N° 041-2024.

Sans les oublier le moins du monde, il faut cesser de se lamenter de ses malheurs historiques pour travailler à ce qu’ils ne se reproduisent plus jamais. Seule la puissance permet d’exiger du bourreau des excuses, voire des réparations. Les États n’ont pas de conscience morale. Quand ils feignent la contrition, c’est parce que leurs propres intérêts l’exigent. Ils passeront alors un baume de verbiage sur les cœurs endoloris, s’il le faut, pour tourner la page, mais n’hésiteront pas à recommencer si leurs intérêts l’exigent.

LA PENSÉE DE MK _N° 042-2024.

Les africains passent leur temps à étudier les philosophes et autres penseurs qui ont donné des assises intellectuelles et morales à leur asservissement, mépris et exploitation. Les plus éveillés cherchent à bien comprendre la pensée de ces auteurs afin d’exercer leur fonction critique, les autres se contentent de les assimiler et trouvent leur fierté dans l’idée validée par autrui, qu’ils maîtrisent les écrits de ces théoriciens de la subjugation qui ont nié leur humanité. Rares sont ceux qui s’interrogent ou proposent des réponses à la question existentielle des conditions d’accès des africains à la puissance et à l’autoprotection. Il nous faut briser les chaînes mentales qui nous préparent à la croyance que nous ne sommes rien et ne pouvons rien sans ceux qui hier ont nié jusqu’à notre humanité, ces complexes qui nous prédisposent au tremblement et à la soumission.

LA PENSÉE DE MK _N° 043-2024.

Soixante ans ou même un siècle sont si peu à l’échelle de l’histoire des nations. Les Africains peuvent retracer par eux-mêmes la carte des leurs nations, inventer de nouvelles formules de construction de nouveaux Etats plus grands, plus riches et plus forts, seuls capables de faire face aux nombreux défis et périls auxquels ils sont et seront exposés, en attendant la réalisation un jour d’un Etat continental ou quasi continental.

LA PENSÉE DE MK _N° 044-2024.

On ne peut continuer à se lamenter que nos Etats actuels sont le résultat des frontières arbitraires tracées par des puissances extérieures et continuer à solidifier des nationalismes avortons et à rigidifier des frontières absurdes au regard des réalités sociologiques sur le terrain et de l’ambition de construire une architecture étatique au niveau continental. Les communautés économiques régionales ou sous-régionales, souvent conseillées par ceux-là mêmes qui morcelèrent l’Afrique, ont montré soit leur inutilité, soit leur caractère pernicieux du fait de leur instrumentalisation. C’est maintenant que nous devons regrouper, partout où cela est possible, nos Etats actuels pour construire des fédérations.

LA PENSÉE DE MK _N° 045-2024.

Certaines populations non noires ou non-négroïdes ont du mal à admettre que l’Afrique puisse être l’unique berceau de l’humanité et que cette dernière descendrait d’une souche unique africaine, comme l’ont montré les scientifiques parmi les plus réputés. En vérité, si les Nègres étaient les plus riches et les plus puissants de la Terre, il en irait différemment. Alors, les Africains doivent savoir qui ils sont, et ne jamais perdre de vue que l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs ou les plus forts. Il se passe beaucoup de temps avant que n’émerge l’histoire réelle, si jamais elle émerge. Les Africains ne doivent attendre de personne une reconnaissance, ils doivent vivre leur vie.

LA PENSÉE DE MK _N° 046-2024.

Quand on est descendu dans les abysses où nous sommes, on ne se relève que pour triompher. Rassemblons-nous pour semer la paix et la prospérité. L’Histoire nous donne rendez-vous en 2025.

LA PENSÉE DE MK _N° 047-2024.

Quand on se proclame « le continent », il faut assumer le rôle que, ce faisant, on s’est assigné soi-même. On ne peut pas être « le continent » et figurer parmi les derniers. Les Camerounais se sont lancés un défi, ils doivent le relever : d’abord, en montrant qu’ils sont en mesure de déjouer toutes les prévisions apocalyptiques sur l’avenir politique de leur pays en réussissant la première alternance démocratique, par les urnes et dans la paix, dans les mois à venir; ensuite, en se retroussant les manches et en se donnant la main pour accomplir leur vocation naturelle qui est d’être un phare en Afrique.

LA PENSÉE DE MK _N° 048-2025.

Les dirigeants actuels de notre pays ont échoué dans la mission fondamentale de préservation de la paix et de la sécurité, de consolidation de l’unité de la nation, de réalisation de la justice et du progrès partagé ainsi que du rayonnement international du Cameroun. Il y a longtemps déjà qu’ils n’ont plus rien à offrir aux Camerounais et au Cameroun. En même temps, ils se sont lancés dans une fuite en avant, comme s’ils ne savaient pas quitter les affaires en se préservant un minimum de dignité, ne fût-ce que par reconnaissance pour ce pays qui leur a tout donné. Le scrutin présidentiel à venir doit être l’occasion de les aider à se retirer, afin de ne pas prolonger leur propre calvaire et celui de notre pays.

LA PENSÉE DE MK _N° 049-2025.

Dans toute lutte existentielle, la grandeur de la cause peut nous propulser dans les sphères élevées, loin de nos attaches humaines ordinaires. C’est le moment de l’oubli de soi. J’ai compris que j’étais prêt lorsque je n’ai plus éprouvé le moindre sentiment de peur à l’idée que je peux mourir au cours de la lutte pour notre émancipation, après toutes les tragédies que l’Histoire nous a infligé.

LA PENSÉE DE MK _N° 050-2025.

Vous ne pouvez pas réaliser quelque chose de grand pour les autres, pour votre pays ou pour l’humanité, si vous ne ressentez pas, en conscience, que vous êtes porteur de quelque chose de plus grand que vous-même.

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