Pensées de MK N° 071 – 075
LA PENSÉE DE MK _N° 071-2025.
Les forces de défense et de sécurité font partie intégrante du Peuple. Elles ne peuvent s’ériger en ennemi de celui-ci lorsqu’il demande, de surcroît pacifiquement, le respect de la loi et des droits consacrés par la République. Défendre les institutions, ce n’est pas défendre des individus, des clans ou même un parti ou une coalition de partis politiques, c’est protéger les lois du pays en tant que règles ou en tant qu’institutions, lorsque celles-ci sont attaquées par la violence. Réprimer la population au nom de la défense d’individus ou d’institutions qui piétinent la loi, c’est s’attaquer au Peuple dont les forces de défense et de sécurité sont une composante, au milieu duquel elles vivent et qu’elles doivent protéger. Si ces forces de sécurité répriment la population dans ces conditions, elles se transformeraient en instrument du chaos. Mais elles ne doivent jamais oublier qu’aucune force ne peut vaincre définitivement son Peuple.
LA PENSÉE DE MK _N° 072-2025.
Le Cameroun n’a jamais été un pays ordinaire. Le dire n’est pas faire du chauvinisme national. Avant l’indépendance, notre nationalisme est né de presque rien, sur une terre à la diversité socioculturelle parmi les plus riches au monde. Après l’indépendance, nous avons relevé des défis que l’on croyait impossibles pour les Noirs, tels que créer et mener avec succès une compagnie aérienne nationale, une compagnie maritime nationale, une raffinerie de pétrole, une société nationale d’investissement, arriver en quart de finale d’une coupe du monde de football, et j’en passe. Alors que de toutes parts montent des inquiétudes sur le sort de notre pays lors de l’élection présidentielle d’octobre 2025, le Cameroun doit étonner le monde en rendant possible un changement politique par l’alternance démocratique, à travers les urnes et dans la paix. Nous devons tous y travailler.
LA PENSÉE DE MK _N° 073-2025.
On n’arrive pas tous à la pleine conscience des enjeux d’une lutte au même moment. Au-delà de certaines démarches qui peuvent paraître illisibles, voire moralement irrecevables, le plus important, c’est la prise de conscience collective, le fait qu’un peuple vienne à maturité et décide de prendre en main son destin. Personne ne sera exclu de la lutte pour la survie collective, pour autant qu’il ou elle ne constitue pas un obstacle à la marche de notre peuple vers sa libération. Au regard des enjeux et de l’urgence, on ne peut pas se payer le luxe de l’exclusion.
LA PENSÉE DE MK _N° 074-2025.
L’Afrique n’est pas à l’abri des turbulences du monde. Elle ne sera pas épargnée par la redistribution géostratégique des cartes. Les puissants ont détruit le droit international. Il n’y a plus de bouclier pour les pays pauvres et faibles. Déjà, on essaie de transposer sur notre continent une guerre qui a éclaté ailleurs, loin aux confins de l’Europe. La relance de la course aux armements et la guerre hybride entre superpuissances concurrentes, annoncent une nouvelle guerre globale dont la conquête ou la reconquête de l’Afrique deviendra rapidement un des enjeux majeurs. Tant pis si l’Afrique ne comprend pas qu’il est temps de s’y préparer, et préfère sombrer dans les conflits internes de pouvoir alimentés par les haines ethniques.
LA PENSÉE DE MK _N° 075-2025.
Nous avons vu les soleils se lever avec nos espoirs, et les nuits venir avec nos souffrances. Et l’on croyait tout perdu à jamais. Voici qu’un peuple se relève progressivement pour dire qu’il a été forgé dans la lutte et la résilience, que ses héros ont émergé de l’adversité, et brillent comme des étoiles à l’horizon de la marche de notre Nation. Voici qu’un peuple se relève pour dire qu’il n’y a pas de souffrance sans fin, pour ceux qui choisissent de lutter, ni de pouvoir éternel. Nul n’arrêtera la marche de notre peuple, parce que nul ne peut arrêter le vent.